DAUPHINÉ LIBÉRÉ : VOS IMAGES PRENNENT DE LA HAUTEUR
Ville La Grand, Haute-Savoie
Après 25 ans à travailler en Suisse, Philippe Marcel, 48 ans, a changé de cap. Cet ingénieur en informatique, passionné de photos, a lancé son entreprise de drone, DRONE I2N, en janvier. Il a été tout de suite attiré par cette façon différente de prises de vue, par le côté sympa d'un aéronef ou le côté écologique (le drone est électrique d'un autonomie de 15 minutes environ). "J'ai pris goût à piloter, même si je ne viens pas du modélisme" , dit-il.En 2012, il a acheté son premier drone. Depuis il est devenu un professionnel de l'image en hauteur. Ses clients potentiels : les collectivités locales, les restaurants et hôtellerie, les particuliers, les agences immobilières, etc.
"J'ai déjà fait des photos dans le Var pour une agence immobilière et des photos promotionnelles d'une ferme dans l'Ain."
Mais on ne s'improvise pas pilote comme ça. La réglementation est très stricte. Le vol de tout objet volant est interdit en France, sauf sur un terrain privé ou dédié. Encore plus si l'objet est équipé d'un appareil photo. En Suisse, ce n'est pas réglementé.
Il suffit d'avoir une responsabilité civile ou de prévenir l'autorité locale. "Pour devenir pilote de drone, j'ai dû obtenir un brevet théorique d'ULM (certificat d'aptitude), la certification de mon matériel par un constructeur, une déclaration de niveau de compétence de télépilote, une déclaration de la Direction Générale de l'Aviation Civile, explique t il.Je dois aussi tenir un carnet de vol et souscrire une assurance. Ensuite pour un lieu public on doit demander une autorisation de vol auprès de la préfecture et de la PAF."
Ces écueils n'ont pas arrêté Philippe MARCEL. "On peut tout faire, mettre différents appareils dessous, imaginer plusieurs scénarii. On entre dans un ère de robotique aérienne."
Et le drone devrait faire partie du paysage.Sabine PELLISSON (Dauphiné Libéré)